Modifié

Enquête pour "piraterie" contre les militants de Greenpeace

Des militants de Greenpeace ont mené une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique le 18 septembre 2013. [Denis Sinyakov / Greenpeace]
Des militants de Greenpeace ont mené une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique le 18 septembre 2013. - [Denis Sinyakov / Greenpeace]
Les autorités russes ont ouvert une enquête "pour piraterie" contre les militants de Greenpeace suite à leur action contre une plateforme de Gazprom en Arctique, a annoncé mardi le Comité d'enquête russe.

"Une enquête criminelle relevant de la piraterie en groupe organisé a été ouverte", a indiqué le Comité d'enquête russe dans un communiqué publié mardi.

Les militants de Greenpeace seront poursuivis "indépendamment de leur nationalité" pour avoir escaladé une plateforme de Gazprom en Arctique la semaine passée. Le crime de piraterie est passible en Russie de 15 ans de détention.

Un Suisse parmi les militants

Le Comité russe, chargé des investigations criminelles en Russie, a accusé les militants de Greenpeace d'avoir mis en danger non seulement les personnes travaillant sur la plateforme mais aussi l'environnement par leur action.

Le brise-glace de Greenpeace "Arctic Sunrise" a été remorqué par les autorités russes jusqu'à Mourmansk, après avoir été pris d'assaut jeudi par des forces spéciales armées, selon l'ONG.

Les 30 militants à bord du navire viennent de quinze pays différents, dont un militant suisse.

afp/amitt

Publié Modifié

Réaction de Greenpeace

Greenpeace a indiqué avoir envoyé une demande au Comité d'enquête afin d'avoir accès au dossier. Jusqu'à présent "aucun document n'a été présenté. Greenpeace ne connaît pas les accusations portées contre les militants, la raison pour laquelle ils sont, depuis déjà cinq jours, détenus", a souligné une porte-parole de l'ONG.

Risque de pollution

Gazprom prévoit de lancer la production sur la plateforme Prirazlomnaïa au premier trimestre 2014, et les écologistes dénoncent le risque de pollution dans une zone proche de trois réserves naturelles protégées par la loi russe.

La Russie a fait une priorité stratégique du développement de l'Arctique, une immense zone regorgeant de ressources en hydrocarbures qui n'a pour l'instant pas encore été exploitée.