Barack Obama et Hassan Rohani ont affiché mardi devant la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, leur volonté de donner une chance à la diplomatie sur le dossier nucléaire, mais la rencontre attendue entre les présidents américain et iranien n'a pas eu lieu, faute de temps.
Relation constructive évoquée
Le président des Etats-Unis a d'abord appelé de ses voeux une relation constructive avec l'Iran, tout en réclamant des "actes transparents et vérifiables".
Peu après, à la même tribune, Hassan Rohani, qui faisait sa première grande sortie internationale depuis son élection le 14 juin, a lui aussi évoqué une possible évolution des relations entre les deux pays, si Washington évitait "de suivre les intérêts des groupes de pression pro-guerre".
Le président iranien a martelé que son pays n'était "pas une menace", ni pour le monde ni pour la région.
agences/aduc
La "crise oubliée" de la Centrafrique
Eclipsée par la guerre en Syrie, la "crise oubliée" de la Centrafrique arrive cette semaine à l'agenda des Nations unies à New York. La France souhaite sonner la mobilisation pour sauver son ancienne colonie du chaos.
Plongée dans l'anarchie depuis le renversement en mars de François Bozizé par une coalition hétéroclite de rébellions et groupes armés, la Centrafrique est aujourd'hui menacée de "somalisation", selon les mots du président français François Hollande.
Discours de Rohani qualifié "d'hypocrite"
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié de "cynique" et "d'hypocrite" notamment sur la question nucléaire le discours prononcé mardi par le président iranien Mohammed Rohani.
"Comme prévu, cela a été un discours cynique et totalement hypocrite. Rouhani a parlé de droits de l'Homme alors même que les forces iraniennes participent au massacre à grande échelle de civils innocents en Syrie", a-t-il déclaré.
Hassan Rohani condamne "les crimes des nazis"
Le président iranien Hassan Rohani a condamné mardi dans un entretien avec CNN "les crimes que les nazis ont commis envers les juifs". Il a pris ainsi le contre-pied de son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad, qui avait nié l'Holocauste.
"Tout crime contre l'humanité, y compris les crimes commis par les nazis envers les juifs, est répréhensible et condamnable", a-t-il déclaré en réponse à une question sur l'Holocauste. "Tuer un être humain est méprisable. Cela ne fait pas de différence s'il est chrétien, juif ou musulman", a-t-il affirmé. "Pour nous, c'est la même chose".