Le Kenya a débuté mercredi un deuil national de trois jours après l'attaque meurtrière du centre commercial Westgate à Nairobi, qui a coûté la vie à au moins 61 civils, 6 policiers et cinq assaillants et blessé 175 personnes. Par ailleurs, les secours ont commencé à fouiller les décombres.
Des experts aidés de robots démineurs téléguidés et de chiens renifleurs se sont lancés pour inspecter le luxueux centre commercial dévasté par les balles, les explosions et les flammes.
Évolution du bilan attendue
Ils vérifient "qu'aucun explosif n'a été laissé" dans le dédale de magasins par les islamistes, a expliqué une source sécuritaire et recherchent les corps de la soixantaine de disparus, bloqués sous les décombres.
Le bilan devrait s'alourdir, a prévenu mardi soir le président kényan Uhuru Kenyatta en annonçant la fin de l'interminable siège lors d'une allocution télévisée.
afp/aduc
L'attaque est "un message aux Occidentaux"
L'attaque du centre commercial Westgate à Nairobi est un "message" aux Occidentaux et au Kenya qui doit retirer ses troupes de Somalie ou craindre d'autres "bains de sang", a averti mercredi soir le chef des insurgés islamistes somaliens shebab.
L'attaque revendiquée par les shebab, "était un message aux Occidentaux qui ont soutenu l'invasion kényane" en Somalie "en versant le sang des musulmans pour l'intérêt de leurs compagnies pétrolières", a déclaré Ahmed Abdi Godane, dans un message transmis à l'AFP.
"Retirez vos troupes des Etats islamiques ou préparez-vous à d'autres bains de sang sur votre sol", a-t-il ajouté à l'adresse du peuple kényan.
137 otages morts selon les shebab
Les insurgés islamistes somaliens shebab ont affirmé mercredi matin sur leur compte Twitter que "137 otages" avaient péri dans l'attaque du centre commercial Westgate à Nairobi.
Le président kényan "Uhuru Kenyatta et son gouvernement doivent être tenus pour responsables de l'attaque du Westgate" et de la perte "des vies des 137 otages qui étaient détenus par les moujahidines", ont-t-ils écrit.
Ils accusent les forces kényanes d'avoir utilisé "des gaz chimiques" et d'avoir "provoqué l'effondrement du bâtiment, enterrant les preuves et tous les otages sous les décombres".