La Chambre des représentants, à majorité républicaine a refusé jeudi de donner suite au projet de loi présenté par le président américain Barack Obama. Son adoption aurait permis au gouvernement de se financer au-delà de la date du 30 septembre, de relever le plafond de l'endettement des Etats-Unis et d'éviter ainsi que le pays fasse défaut.
Moratoire sur l'assurance santé
Le camp républicain a indiqué qu'il réclamerait un moratoire d'un an avant la mise en oeuvre intégrale du projet d'assurance santé dit "Obamacare" en contrepartie du relèvement du plafond de l'endettement des Etats-Unis.
Cette décision laisse craindre un enlisement de la crise politique et pourrait se traduire par une paralysie budgétaire, appelé "shutdown", dès le 1er octobre, et par un défaut sur les emprunts du Trésor à la mi-octobre.
Si un tel événement se produisait, des agences publiques telles que le FBI, les ministères de l'Education nationale, de la Défense ou encore l'agence de protection de l'Environnement seraient contraintes de limiter leurs activités.
ats/pym
Blocages à répétition
C'est la quatrième fois depuis 2011 que la Chambre et la Maison blanche s'opposent sur cette question budgétaire.
Jay Carney, porte-parole de la présidence américaine a qualifié jeudi le comportement républicain "d'extorsion". Du côté de la Maison blanche, on répète vouloir un relèvement du plafond de l'endettement sans contrepartie.
On indique également qu'il n'est pas question d'accepter une proposition républicaine visant à lier le relèvement du plafond de l'endettement à un feu vert à la construction de l'oléoduc Keystone censé relier le Canada au golfe du Mexique.