Le ministre kényan de l'Intérieur, Joseph Ole Lenku, a affirmé vendredi que l'armée kényane resterait en Somalie, malgré les menaces des insurgés islamistes somaliens shebab qui promettent d'autres attaques après celle du centre commercial Westgate si Nairobi ne rappelle pas ses troupes.
"Nous sommes allés en Somalie parce que les shebab étaient une menace pour notre sécurité nationale (...) Nous continuerons de prendre des mesures sur ce front jusqu'à ce que notre sécurité et nos intérêts soient protégés", a-t-il déclaré.
Menace d'un "bain de sang"
En revendiquant l'attaque contre le Westgate, qui a fait au moins 67 morts, les shebab avaient dit agir en représailles de l'intervention militaire kényane, lancée en Somalie fin 2011. "Retirez vos troupes (...) ou préparez-vous à d'autres bains de sang sur votre sol", avait renchéri mercredi soir leur chef, Ahmed Abdi Godane.
L'armée kényane, entrée seule dans le sud somalien fin 2011, a depuis rejoint la Force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), qui combat les shebab aux côtés des fragiles autorités de Mogadiscio.
Mesures contre le pillage
Le Kenya a pris des mesures pour protéger les biens de valeur se trouvant encore dans le centre commercial Westgate de Nairobi, dévasté par un commando islamiste et encore bouclé pour les besoins de l'enquête, selon le ministre kényan de l'Intérieur.
La déclaration vendredi du ministre fait suite à des informations de presse non confirmées selon lesquelles un magasin de bijoux aurait été dévalisé.
Mercredi, un policier de Nairobi a été inculpé pour le vol du portefeuille d'une victime blessée pendant l'attaque. Son chef a été retrouvé en possession du portefeuille taché de sang.