Le gouvernement kényan a été averti, notamment par Israël, d'un risque élevé d'attentat peu avant l'attaque contre le centre commercial Westgate de Nairobi qui a fait au moins 67 morts, mais n'a pas réagi, affirment samedi les principaux quotidiens du pays.
Le Nation, le Standard et le Star qui publient des extraits du rapport des services kényans. Des sources sécuritaires ont confirmé leurs propos.
Pas pris au sérieux
Depuis fin 2012, plusieurs autres rapports avaient déjà été transmis à la police et à l'armée, faisant état "de menaces sur des objectifs précis, y compris le Westgate", a précisé un autre responsable sécuritaire de haut rang sous couvert d'anonymat, "mais personne ne semblait les prendre au sérieux".
Le chef des services de renseignements kényans, Michael Giganchi, doit être auditionné lundi par les parlementaires kényans, alors que l'opinion publique critique de plus en plus l'impréparation des autorités kényanes.
afp/jgal
Confusion autour des disparus
La confusion régnait toujours samedi au Kenya sur le sort des personnes portées disparues depuis l'attaque du centre commercial Westgate de Nairobi, lancée par un commando islamiste lié aux insurgés somaliens shebab il y a tout juste une semaine.
Selon la Croix-Rouge kényane, une soixantaine de personnes manquent toujours à l'appel, et les Kényans s'impatientent face au manque d'informations, voire aux informations contradictoires, qui filtrent sur la présence de cadavres à l'intérieur du bâtiment dévasté.
Les enquêteurs kényans, aidés par plusieurs agences internationales, continuent de passer au peigne fin les étages du centre commercial, dont une vaste partie, frappée par un violent incendie pendant le siège du bâtiment, s'est effondrée.