Barack Obama "a clairement dit qu'il n'allait pas négocier sur la nécessité du Congrès d'agir pour rouvrir le gouvernement ou pour accroître le plafond de la dette afin de payer les factures que le Congrès a lui-même déjà accumulées", a indiqué mercredi soir la Maison Blanche à l'issue d'une rencontre entre le président américain et les chefs de fils du Congrès.
Le président a également souligné que "la Chambre des représentants pourrait agir dès aujourd'hui pour rouvrir le gouvernement et mettre fin à la paralysie", a précisé le communiqué.
Assurance maladie et plafond de la dette
Les républicains, opposés à la réforme de l'assurance maladie promulguée par Barack Obama, refusent de voter un budget qui n'en supprimerait pas le financement. Ces élus ont aussi menacé de lier cette question à celle du relèvement du plafond de la dette, nécessaire selon le Trésor d'ici au 17 octobre.
Si le Congrès n'y donne pas son feu vert, les Etats-Unis risqueront de se retrouver en défaut de paiement à partir de cette date, une situation sans précédent.
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agences/hend
Un fournisseur du Pentagone menace de fermer
Le groupe industriel United Technologies (UTC), important fournisseur du Pentagone, a averti mercredi qu'il allait mettre en congé sans solde des milliers de personnes si la fermeture partielle de l'Etat fédéral américain se prolonge. UTC explique cette mesure par l'absence d'inspecteurs du département de gestion des contrats du ministère de la Défense. Le groupe précise que 2000 employés de sa division d'aviation militaire seront placés en congé sans solde dès le 7 octobre.
Inquiétude dans le monde
Le monde réagit jeudi avec circonspection à la paralysie de l'Etat fédéral américain et s'inquiète particulièrement d'un potentiel défaut de paiement des Etats-Unis après le 17 octobre.
Les marchés ont jusqu'à présent gardé leur calme mais les investisseurs s'interrogent sur l'impact de ce blocage.
Cette paralysie représente, "si elle se prolongeait, un risque pour les Etats-Unis et pour le monde", a estimé mercredi le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi.
Les signes de nervosité sont particulièrement notables chez les pays émergents qui ont enregistré un départ de capitaux cet été vers les Etats-Unis, dans l'attente d'un relèvement des taux américains.
Pour l'agence officielle Chine Nouvelle, le blocage budgétaire aux Etats-Unis "met en lumière la face affreuse de la politique partisane à Washington".
"Un pas de danse hélas familier à Washington", s'est lamenté le quotidien Indian Express. "Un conflit politique vain", a renchéri le quotidien des affaires japonais Nikkei.