En l'absence de toute négociation sur la crise budgétaire aux Etats-Unis, le président Barack Obama s'en est directement pris à son principal interlocuteur républicain, le dirigeant de la Chambre des représentants John Boehner. Il lui a reproché de ne pas vouloir "s'aliéner les extrémistes dans son parti". "Votez (un budget), arrêtez cette comédie et mettez fin à cette paralysie!", a lancé le président américain lors d'une intervention au ton très musclé.
Faute d'un accord sur le budget au Congrès, les administrations centrales des Etats-Unis sont partiellement fermées depuis mardi matin.
Les troupes de John Boehner, opposées à la réforme de l'assurance-maladie promulguée par Barack Obama en 2010 et dont un volet crucial est entré en vigueur mardi, refusent de voter un budget qui n'en supprimerait pas le financement. Ces élus ont aussi menacé de lier cette question à celle du relèvement du plafond de la dette, nécessaire d'ici au 17 octobre.
Crise financière "pire que 2008"
Si le Congrès n'y donne pas son feu vert, les Etats-Unis risqueront de se retrouver en défaut de paiement à partir de cette date, une situation sans précédent sur laquelle le Trésor a une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme jeudi.
"Le marché du crédit pourrait se geler, la valeur du dollar plonger et les taux d'intérêt américains monter en flèche conduisant à une crise financière et à une récession qui rappelleraient les événements de 2008, voire pire", a averti jeudi cette administration dans un rapport évoquant un défaut de paiement "potentiellement catastrophique".
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agences/vtom
La crise budgétaire fait reculer Wall Street
Wall Street a terminé en nette baisse jeudi, fléchissant pour la deuxième séance consécutive alors que le prolongement de l'impasse budgétaire aux Etats-Unis alimentait les craintes sur la croissance.
Le Dow Jones a cédé 0,90% et le Nasdaq 1,07%.