Le parti islamiste Ennahda qui dirige le gouvernement tunisien s'est engagé samedi à quitter le pouvoir avant la fin octobre pour résoudre une profonde crise politique deux ans après leur victoire aux élections ayant suivi la révolution de janvier 2011.
Le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, et les dirigeants des partis d'opposition ont paraphé une feuille de route prévoyant la désignation avant la fin de la semaine prochaine d'un Premier ministre indépendant qui aura deux semaines pour former son cabinet. Le cabinet dirigé par Ennahda devra alors démissionner.
Longue bataille politique
La signature de ce texte rédigé par quatre médiateurs a été disputée jusqu'au bout, mais le chef d'Ennahda Rached Ghannouchi et les dirigeants de l'opposition l'ont finalement paraphé devant la presse et la classe politique.
Le Congrès Pour la République, parti du président Moncef Marzouki et allié séculier d'Ennahda, a lui refusé de le signer.
afp/olhor
La France salue "l'ouverture du dialogue national
La France "se félicite de l'ouverture du dialogue national" en Tunisie après l'annonce d'un accord entre le parti islamiste au pouvoir Ennahda et l'opposition pour former un gouvernement de personnalités indépendantes, a annoncé samedi le ministère des Affaires étrangères.
Paris "forme le voeu que l'esprit de responsabilité (...) permettra de finaliser la transition politique par l'adoption d'une nouvelle constitution et l'organisation d'élections libres et démocratiques", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot.