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Des dizaines de milliers de manifestants soutiennent l'ETA à Bilbao

Marche de soutien à ETA
Marche de soutien à ETA / L'actu en vidéo / 34 sec. / le 5 octobre 2013
Un mouvement de solidarité de plusieurs dizaines de milliers de personnes a soutenu dans les rues de Bilbao, en Espagne, les prisonniers de l'organisation séparatiste basque ETA.

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi dans la ville basque de Bilbao, dans le nord de l'Espagne. Ils défilaient par solidarité avec un groupe de soutien aux prisonniers de l'ETA, du nom d'Herrira, dont 18 militants ont été interpellés le 30 septembre dernier.

Les manifestants ont parcouru le centre de la ville de Bilbao, répondant à l'appel de la coalition de gauche indépendantiste EH Bildu et de plusieurs autres syndicats et collectifs.

Apologie du terrorisme

Le 30 septembre, un coup de filet de la Garde civile dans plusieurs villes basques avait décapité Herrira, créé le 5 février 2012 et considéré comme le successeur des groupes de défense des prisonniers Askatasuna et Gestoras pro Amnistia, interdits en Espagne car jugés proches du groupe indépendantiste armé ETA.

Les 18 militants interpellés avaient été inculpés d'appartenance à groupe armé, apologie et financement du terrorisme, puis remis en liberté, quatre d'entre eux contre le paiement d'une caution.

ats/afp/olhor

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Large indignation au Pays basque

Cette opération de police a indigné au Pays basque au-delà des indépendantistes. Le président de région, le nationaliste conservateur Iñigo Urkullu, l'a qualifiée de "nouvel obstacle" qui "ne contribue pas à aplanir le chemin vers la paix" au Pays basque.
  
L'ETA, rendu responsable de la mort de 829 personnes en quarante années d'attentats, avait annoncé le 20 octobre 2011 qu'il renonçait définitivement à la violence.

Mais le groupe refuse toujours depuis de déposer les armes et de se dissoudre, dénonçant le refus de l'Espagne et de la France d'ouvrir des négociations, en particulier sur le sort de ses militants détenus, au nombre d'environ 600 dispersés dans des prisons des deux pays.