"Aujourd'hui c'est le premier jour de destruction, au cours duquel des véhicules lourds vont écraser et détruire les ogives de missiles, bombes chimiques ainsi que les mélangeurs et les unités mobiles et fixes de remplissage", a indiqué dimanche une source proche de l'opération.
Un responsable de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avait affirmé en septembre que ces "méthodes expéditives" seraient probablement utilisées dans un premier temps pour s'assurer que les sites ne sont plus utilisables, avant que des méthodes plus propres et durables ne viennent clôturer la destruction des sites.
Première opération de ce type
"Ces méthodes ne remplissent pas les critères de la Convention (sur les armes chimiques, ndlr), donc, plus tard, nous pourrions utiliser d'autres méthodes", avait précisé le responsable de l'OIAC.
C'est la première fois qu'une opération de désarmement chimique se déroule dans un pays en pleine guerre: la Syrie s'enfonce chaque jour un peu plus dans un conflit qui a fait plus de 115'000 morts depuis mars 2011.
agences/hend/olhor
Une opération qui a éloigné les frappes américaines
L'équipe est chargée de faire appliquer une résolution du Conseil de sécurité, la première votée sur le conflit syrien grâce à un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d'ici mi-2014.
Cet accord a éloigné la menace des frappes américaines contre le régime, après une attaque chimique menée le 21 août près de Damas et attribuée aux forces syriennes par l'Occident et l'opposition.
Au moins 8 morts à Damas
Au moins huit personnes ont été tuées dimanche par des obus qui se sont écrasés sur un quartier chrétien dans le centre de Damas, a indiqué l'agence officielle syrienne Sana.
Les rebelles syriens ont établi une série de bases à la périphérie de la capitale à partir desquelles ils tirent régulièrement des obus et des roquettes sur le centre ville.