La mission destinée à démanteler l'arsenal chimique syrien devrait compter une centaine d'hommes, a estimé lundi Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l'ONU s'exprimait au lendemain des premières destructions d'armes chimiques saluées par les experts et les Etats-Unis.
Ban Ki-moon a recommandé la création d'une mission conjointe de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), avec une base opérationnelle à Damas, et une base arrière à Chypre. Il s'agira de la "première opération (du genre) dans l'histoire des deux organisations", a déclaré le haut responsable.
Mille tonnes de produits toxiques
Les armes chimiques que la mission conjointe doit éliminer, soit près de mille tonnes de produits toxiques, "sont dangereuses à manier, dangereuses à transporter et dangereuses à détruire", a précisé le secrétaire général.
Ban Ki-moon envisage que cette opération de désarmement chimique se déroule "en trois phases" pour s'achever le 30 juin 2014.
ats/hend
Une équipe déjà sur place
Une petite équipe d'une vingtaine d'experts de l'ONU et de l'OIAC se trouvent déjà en Syrie depuis le 1er octobre pour entamer le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, "avec la pleine coopération" du gouvernement syrien, a souligné encore Ban Ki-moon. Avant lui, les experts internationaux et les Etats-Unis avaient eux aussi salué la coopération de Damas.
Bases militaires ciblées
Les rebelles ont lancé lundi un assaut contre deux bases militaires stratégiques dans la province d'Idleb (nord-ouest), que les insurgés assiègent depuis près d'un an, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), proche des insurgés. Au moins dix soldats ont été tués et trois tanks détruits par les rebelles, a précisé l'ONG. Du côté rebelle, au moins quatre combattants ont péri, selon l'OSDH. Ces informations restent toutefois difficiles à vérifier en l'absence d'autres sources.