Négociations sur le nucléaire, ouverture à l’Occident, gouvernement: "l’Iran a changé", affirme Ali Larijani, le président du Parlement iranien, dans un entretien accordé à la RTS à six jours des négociations de Genève.
Pilier du régime de Téhéran, Ali Larijani affirme aussi son soutien au nouveau président Hassan Rohani: "Nous, le Parlement, nous allons lui donner notre appui."
"Le raisonnable" succède à "l'inexpérimenté"
Le président du Parlement salue le "changement de style" du nouveau gouvernement Rohani. Il critique l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad qui "n’avait pas d’expérience", auquel il oppose Hassan Rohani "modéré" et "raisonnable".
Le président du Parlement estime aussi que les négociations sur le nucléaire iranien à Genève le 15 octobre s’ouvrent "dans des conditions nouvelles". Il se réjouit du changement de ton occidental, mais aussi du fait que le gouvernement Rohani "souhaite poursuivre une diplomatie plus active".
"Il faut regarder vers l'avenir"
Il salue enfin le réchauffement avec Washington, soulignant qu'"il faut regarder vers l’avant, il ne faut pas se retourner vers l’arrière".
Concernant l’usage du réseau social Twitter par le nouveau président Rohani, Ali Larijani commente: "C’est bien. Pourquoi pas?" Et conteste le fait que le peuple iranien en soit privé: "Il y a beaucoup de gens qui y ont accès. On ne peut plus limiter l’accès à ce genre de choses."
gax
Un proche du guide suprême
Ali Larijani est réputé conservateur et proche du tout puissant guide suprême Ali Khamenei. Il préside le Parlement iranien, le Majlis.
Vers "davantage de tolérance"
Le président iranien Hassan Rohani a demandé mercredi à la police d'être plus tolérante sur les questions de société, notamment sur le respect du code vestimentaire islamique. La promotion de la vertu dans la société doit se faire à travers la lutte contre la pauvreté et le chômage et non par la confrontation avec la police, a-t-il ajouté.
Elu en juin avec le soutien d'une coalition de modérés et réformateurs, Hassan Rohani a promis des réformes notamment une libéralisation politique et culturelle.