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La Suisse espère que le processus engagé par l'Iran se poursuivra à Genève

Nucléaire iranien- Entretien avec Yves Rossier, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères
Yves Rossier optimiste avant les négociations / 19h30 / 2 min. / le 14 octobre 2013
A la veille de négociations sur le nucléaire iranien à Genève, le Secrétaire d'Etat Yves Rossier dit à la RTS qu'il espère que ces discussions confirment le changement d'atmosphère entrevu ces dernières semaines.

Au moment où la Suisse accueille dès mardi les négociations entre la communauté internationale et l'Iran sur la délicate question du nucléaire, le Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Yves Rossier estime dans une interview accordée au 19:30 de la RTS que le premier succès de la réunion serait de confirmer le processus engagé ces dernières semaines.

Selon lui, le but est que le changement d'atmosphère déjà entrevu à New York récemment se réalise dans les faits et sur la table des négociations. Yves Rossier espère que les négociations de Genève permettent de clarifier diverses questions relatives à ce pays et de réintégrer ce pays au sein de la communauté internationale.

Négociations interrompues en avril

Interrompues depuis le mois d'avril, les négociations sur le nucléaire iranien commencent à Genève entre l'Iran et les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne).

Les pourparlers, qui doivent durer deux jours, sont prévus au niveau de directeurs politiques ou de vice-ministres des Affaires étrangères. Une première réunion ministérielle avait eu lieu en septembre dernier à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.

Vers l'élaboration d'une feuille de route

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a dit lundi espérer arriver à une feuille de route d'ici mercredi mais qu'il sera "probablement nécessaire" d'avoir une nouvelle réunion ministérielle ultérieurement pour finaliser un éventuel accord.

Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de cacher un volet militaire sous son programme nucléaire civil. Ils s'inquiètent de la possibilité pour Téhéran d'enrichir l'uranium à un niveau suffisant pour fabriquer une bombe atomique.

Les négociations s'annoncent difficiles. L'Iran a répété dimanche qu'il n'était pas question d'envoyer son stock d'uranium enrichi à l'étranger. Une ligne rouge serait franchie, pour Téhéran, si elle devait remplir cette condition.

boi

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Israël veut maintenir la pression

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exhorté lundi la communauté internationale à maintenir le régime de sanctions contre l'Iran pour obtenir l'arrêt du programme nucléaire de Téhéran.

"Ce serait une erreur historique d'alléger les sanctions contre l'Iran juste au moment où elles atteignent leur objectif", a déclaré le dirigeant de l'Etat hébreu.

Un important équipement nucléaire

Selon le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique publié fin août, l'Iran possède 6774 kilogrammes d'uranium enrichi à 3,5% et 186 kg d'uranium enrichi à 20%.

Le pays a également transformé 187 autres kg d'uranium enrichi à 20% en barres de combustibles.

L'Iran possède plus de 19'000 centrifugeuses, dont 1000 de la nouvelle génération, plus puissantes que les précédentes.