Un vent d'optimisme soufflait lundi sur Washington où semblait se dessiner un accord pour mettre fin à la crise budgétaire et écarter la menace d'un défaut de paiement inédit des Etats-Unis à partir de jeudi.
Après des jours de blocage, le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, et le dirigeant de la minorité républicaine, Mitch McConnell, ont évoqué une solution rapide à l'affrontement qui paralyse l'Etat fédéral depuis deux semaines.
Démocrates et républicains optimistes
"Je suis très optimiste sur le fait que nous parviendrons à un accord raisonnable cette semaine (...) et entamer des négociations à long terme pour placer notre pays sur un socle budgétaire solide", a assuré Harry Reid.
Mitch McConnell a dans la foulée évoqué des "échanges de vues très constructifs". Lui aussi a dit son "optimisme sur le fait que nous allons parvenir à un résultat qui sera acceptable par les deux parties".
Harry Reid et Mitch McConnell ont repris le flambeau des discussions pendant le week-end, après l'échec des contacts entre la Maison Blanche et le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner.
agences/gchi
Réunion avec le président Obama reportée
Harry Reid, Mitch McConnel et la dirigeante de la minorité démocrate à la Chambre Nancy Pelosi devaient rencontrer dans l'après-midi de lundi le président Obama, mais l'exécutif a annoncé le report de cette réunion.
La présidence a laissé entendre que ce renvoi ne constituait pas un mauvais signe, car il a été décidé "afin de permettre aux chefs de file du Sénat de continuer à effectuer des progrès importants vers une solution" de sortie de crise.
Solution jusqu'au 15 janvier?
Selon un conseiller du Sénat, les négociations en cours à la chambre haute du Congrès pour mettre fin au "shutdown" portent sur un projet de loi qui prolongerait le financement de l'Etat jusqu'au 15 janvier.
Les dépenses publiques seraient maintenues à leur niveau actuel, en prenant en compte par conséquent les coupes budgétaires mises en place automatiquement en mars dernier en vertu de la procédure dite du "séquestre".