Le militant suisse de Greenpeace, que la Russie a inculpé de "piraterie en groupe organisé" avec 27 autres activistes de l'ONG et deux journalistes pour une opération sur une plateforme pétrolière dans l'Arctique, s'est plaint mardi de la dureté de ses conditions de détention.
Marco Weber, qui encourt 15 ans de prison, est détenu à la prison de Mourmansk. Ce Zurichois de 28 ans affirme qu'il est privé de lumière du jour et maintenu en isolement. Et il n'a pas pu parler à sa famille. L'homme affirme toutefois ne pas regretter ses actes et rejette les accusations portées contre lui.
Audience le 21 octobre
Le tribunal régional de Mourmansk devait statuer mardi sur son recours contre la détention préventive de deux mois. Mais l'audience d'appel a été ajournée au 21 octobre, a indiqué un porte-parole de Greenpeace Suisse, confirmant une information de l'agence ANSA.
Le Suisse a demandé l'assistance d'un interprète de langue allemande, explique ANSA.
olhor avec ats
Rappel des faits
Le navire de Greenpeace Arctic Sunrise a été arraisonné fin septembre par les garde-côtes russes en mer de Barents (Arctique russe) après que des membres de l'équipage eurent abordé une plate-forme pétrolière russe.
Ils tentaient de déployer une banderole dénonçant les risques écologiques des forages, notamment ceux effectués par la multinationale Gazprom.
La Russie appelle au respect de sa justice
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé mardi à Bruxelles les Européens à respecter le cours de la justice russe dans l'affaire des militants de Greenpeace arrêtés fin septembre dans l'Arctique.
M. Lavrov a souligné que la Russie avait alerté les autorités des Pays-Bas avant que le navire, qui battait pavillon néerlandais, ne rentre dans les eaux territoriales. "Mais le gouvernement a ignoré cet avertissement", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie russe a par ailleurs regretté que "des questions irritantes" continuent à perturber les relations entre son pays et l'UE.