L'interpellation d'une adolescente rom dans un bus scolaire dans l'est de la France puis son expulsion au Kosovo a déclenché mercredi une vague de protestations, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls concentrant les critiques.
L'affaire, qui suscite des remous jusqu'au sein de la majorité gouvernementale, intervient après plusieurs semaines de polémique sur la condition des quelque 20'000 Roms vivant en France.
Obligation de quitter le territoire
Le 9 octobre, Leonarda, une rom kosovare de 15 ans vivant à Levier, dans l'est de la France et qui faisait l'objet avec ses parents et ses cinq frères et soeurs d'une obligation de quitter le territoire, a été interpellée par la police alors qu'elle participait à une sortie scolaire.
Choqués, ses professeurs ont dénoncé le renvoi d'enfants "vers des pays qu'ils ne connaissent pas et dont ils ne parlent pas la langue".
Face aux critiques, y compris au sein de son propre parti, Manuel Valls a lancé mercredi matin une "enquête administrative" sur les "conditions" d'expulsion de la collégienne.
afp/jgal
Les critiques se multiplient à gauche
Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale
Il y a la loi. Mais il y a aussi des valeurs avec lesquelles la Gauche ne saurait transiger. Sous peine de perdre son âme. #Léonarda
— Claude Bartolone (@claudebartolone) October 16, 2013
David Assouline, sénateur de Paris et porte-parole du PS
Faire descendre d'un bus par les forces de l'ordre une élève devant ses camarades est insupportable et inacceptable http://t.co/SY2F7FgSEo
— David Assouline (@dassouline) October 15, 2013
Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche
La honte, c'est maintenant ! Rendons #Valls à Le Pen. Vivement la gauche en France ! #Leonarda
— Jean-Luc Mélenchon ! (@JLMelenchon) October 16, 2013