Ioulia Timochenko devrait quitter son pays d'ici au 19 novembre pour suivre un traitement médical en Allemagne, dans le cadre d'un accord conclu à l'issue d'une médiation européenne, a annoncé sa fille jeudi.
Pression européenne
L'ancienne Première ministre ukrainienne avait été condamnée en 2011 à sept ans de prison pour abus de pouvoir.
Sous la pression de Bruxelles, qui menaçait de suspendre la signature d'un accord d'association et de libre échange avec Kiev, le président Viktor Ianoukovitch a laissé entendre le 11 octobre qu'il ne s'opposerait pas à sa remise en liberté, sans toutefois avancer de date.
Compromis accepté
Quant à Ioulia Timochenko, elle est désormais prête à un compromis pour ne pas entraver le rapprochement avec l'UE qui doit être formalisé le 28 novembre lors d'un sommet à Vilnius, selon sa fille Evguénia.
Ioulia Timochenko rechignait à accepter une grâce qui ne changerait rien à sa condamnation et risquait de nuire à son retour rapide sur la scène politique.
agences/olhor
Un an et demi d'efforts
Deux émissaires de l'UE ont fait la navette entre Bruxelles et Kiev pendant un an et demi pour obtenir la conclusion de cet accord. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE doivent entériner le rapprochement avec l'Ukraine le 18 novembre.
La décision d'accepter le compromis de Ioulia Timochenko "est fondée principalement sur le fait que l'Ukraine traverse une période historique (...) et qu'elle doit prendre l'initiative de rejoindre la famille européenne. Il s'agissait de faire en sorte que la signature ne soit pas compromise ou reportée en raison de sa décision de rester", a notamment expliqué sa fille Evguénia Timochenko.