Ecoles fermées, aéroport à l'arrêt, transports urbains en grande partie paralysés, la mégalopole chinoise de Harbin, dans le nord-est de la Chine, ne peut plus faire face à l'énorme nuage de pollution qui plane au-dessus d'elle. La visibilité ne dépasse plus les dix mètres dans cette ville de 11 millions d'habitants.
Ce pic de smog est lié à l'arrivée de l'hiver, à l'utilisation du chauffage domestique et aux fortes émissions des centrales à charbon.
Des taux dangereux pour la santé
A Harbin, les relevés atmosphériques de lundi indiquent un indice de 1000 pour les particules fines PM2,5 (particules dont le diamètre est de 2,5 micromètres). Selon l'Organisation mondiale de la santé, un indice supérieur à 300 est considéré comme dangereux et le seuil maximal quotidien doit rester inférieur à 20.
Le gouvernement avait annoncé en juin qu'il rendrait désormais les cadres locaux responsables de l'amélioration de la qualité de l'air dans leurs villes.
afp/boi
De nombreux décès
La pollution de l'air a contribué au décès prématuré de 1,2 million de personnes en Chine sur la seule année 2010, avait estimé l'organisation Health Effects Institute, dans une étude parue en mars dernier.
Un smog similaire avait enveloppé Pékin et le nord du pays en janvier dernier, suscitant la colère des citadins et provoquant un afflux dans les hôpitaux de patients en détresse respiratoire ainsi qu'une ruée sur les masques filtrants.