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Prison à vie confirmée pour Bo Xilai, ex-étoile du Parti communiste chinois

Plusieurs centaines de policiers ont assuré la sécurité du procès, tenu sous haute tension. [Keystone]
La justice chinoise rejette le recours de Bo Xilai / Audio de l'info / 1 min. / le 25 octobre 2013
L'appel n'a pas servi à Bo Xilai: l'ex-membre du Bureau politique du Parti communiste chinois, 64 ans, a vu sa peine de perpétuité confirmée vendredi.

La réclusion à perpétuité a été confirmée vendredi en appel pour Bo Xilai, l'ex-membre du Bureau politique du Parti communiste chinois (PCC) condamné le mois dernier notamment pour corruption et abus de pouvoir, selon l'agence Chine Nouvelle.

"Les faits établis en première instance étaient clairs, et les preuves concrètes et suffisantes", a estimé la cour populaire supérieure du Shandong. "Les arguments de la défense étaient dépourvus de bases factuelles et légales et n'étaient donc pas recevables", a ajouté le tribunal.

Prison à vie aussi pour son épouse

Bo Xilai avait été condamné le 22 septembre pour corruption, détournement de fonds et abus de pouvoir, notamment dans l'affaire de l'assassinat par son épouse Gu Kailai de l'homme d'affaires britannique Neil Heywood. Gu Kailai avait elle aussi écopé de la perpétuité l'an dernier.

Un temps perçu comme un rival de l'actuel président Xi Jinping, l'ancien ministre du Commerce avait pris la tête en 2007 de l'immense métropole de Chongqing (sud-ouest) dont il est parvenu à faire un pôle économique majeur.

ats/asch

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La chute d'une étoile

Personnalité flamboyante du régime communiste chinois, Bo Xilai a successivement connu une ascension politique fulgurante et une déchéance retentissante.

Charismatique, à la différence des hommes politiques chinois de sa génération, Bo Xilai a vu sa carrière foudroyée début 2012, avec la défection de son bras droit, le chef policier Wang Lijun, qui a trouvé refuge dans un consulat américain. Wang y a révélé plusieurs crimes et délits, dont l'assassinat perpétré par la femme de Bo Xilai.

Cela a enclenché sa disgrâce par étapes: limogeage de son poste de secrétaire du PC à Chongqing (mars 2012), suspension du Bureau politique (avril), exclusion du Parti (septembre) puis de l'Assemblée nationale populaire (octobre). Une chute spectaculaire qui a provoqué une onde de choc jusqu'au sommet de l'appareil communiste.