Modifié

Les Européens ne veulent pas punir l'espionnage américain

Tandis que Berlin travaille, avec le Brésil, à la préparation d'une résolution à l'ONU sur la protection des libertés individuelles, Londres ne veut pas froisser Washington et refuse de prendre part aux négociations sur l'instauration d'un "code de bonne conduite" en matière d'espionnage. [Yves Herman]
Tandis que Berlin travaille, avec le Brésil, à la préparation d'une résolution à l'ONU sur la protection des libertés individuelles, Londres ne veut pas froisser Washington et refuse de prendre part aux négociations sur l'instauration d'un "code de bonne conduite" en matière d'espionnage. - [Yves Herman]
Le scandale de l'espionnage américain a poussé vendredi les dirigeants européens, réunis en sommet, à réclamer "un code de bonne conduite", mais des mesures de rétorsion ont été exclues.

Au delà des protestations, les dirigeants de l'Union européenne réunis vendredi à Bruxelles n'ont pris aucune mesure de rétorsion envers les Etats-Unis, en ce qui concerne le scandale d'espionnage dont de nouveaux éléments sont découverts quasi quotidiennement.

"Il ne s'agit pas de commencer à faire monter la pression inutilement" avec Washington, a résumé le Premier ministre belge, Elio Di Rupo. Les 28 ont donc affiché une unité de façade, "prenant note" de l'initiative lancée par la France et l'Allemagne pour engager des discussions bilatérales avec les Etats-Unis afin de trouver un accord dans ce domaine.

Une délégation des services secrets allemands se rendra aux Etats-Unis la semaine prochaine à ce sujet.

"Code de bonne conduite"

"Nous allons essayer d'avoir un code de bonne conduite avec les Etats-Unis, sur ce qui est acceptable et sur ce qui ne l'est pas", a précisé le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker.

Dans leur texte commun, les Européens reconnaissent que "la collecte de renseignements constitue un élément essentiel de la lutte contre le terrorisme". Mais "un manque de confiance pourrait porter préjudice à la nécessaire coopération" dans ce domaine, préviennent-ils.

afp/ptur

Publié Modifié

Ambassadeurs américains de nouveau convoqués

Après la France et l'Allemagne, l'Espagne a annoncé vendredi la convocation de l'ambassadeur américain à Madrid pour lui demander des explications.

Cette décision du Premier ministre Mariano Rajoy fait suite à de nouvelles révélations de la presse indiquant que la NSA aurait espionné des membres du gouvernement espagnol, dont son prédécesseur José Luis Zapatero.

Hors Europe, le ministre des Affaires étrangères mexicain a convoqué jeudi pour la 2e fois en deux mois l'ambassadeur des États-Unis à Mexico pour discuter du thème de l'espionnage supposé" de l'ex-président mexicain Felipe Calderon (2006-2012) et de l'actuel, Enrique Peña Nieto.

Le site de la NSA en panne vendredi

Coïncidence ou pas, le site Internet de la NSA est resté inaccessible plusieurs heures vendredi, alimentant les rumeurs sur une attaque informatique.

Ces dernières ont été démenties par un porte-parole, qui a parlé d'erreur technique interne au cours d'une mise à jour.