Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dimanche à Madrid pour réclamer "justice" à l'appel de l'Association des victimes de l'ETA (AVT), soutenue par le Parti populaire au pouvoir en Espagne.
De nombreux manifestants portaient le drapeau espagnol rouge et or, symbole de l'unité du pays, tandis que résonnait l'hymne national, accueilli par des applaudissements.
"Doctrine Parot"
Ils dénonçaient l'arrêt rendu le 21 octobre par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) à Strasbourg, qui a permis la remise en liberté d'une militante du groupe séparatiste basque condamnée à 3828 ans de prison.
Les juges ont estimé "illégale" la prolongation depuis 2008 de sa détention, rendue possible par la "doctrine Parot", un système de remise de peine en vigueur depuis 2006 en Espagne, défavorable aux détenus sous le coup de condamnations multiples.
Si ce jugement fait jurisprudence, la justice espagnole pourrait être contrainte de libérer des dizaines de détenus de l'ETA.
afp/dk
Situation bloquée en Espagne
Le dernier attentat de l'ETA remonte à 2009 et le groupe armée basque a annoncé le 20 octobre 2011 qu'il renonçait à la violence. Depuis, la situation est bloquée.
Madrid exige la dissolution sans conditions de l'ETA, tandis que le groupe réclame une négociation sur le sort de ses 600 détenus dispersés dans des prisons espagnoles et françaises.