Hervé Falciani se dit prêt à négocier avec la justice suisse
Hervé Falciani a confié lundi à la RTS avoir peur de la prison. L'ex-informaticien, accusé d'avoir volé des données chez HSBC à Genève, n'exclut pas de négocier avec la Suisse, mais veut un statut de protection.
L'ancien informaticien de la filiale genevoise de la banque HSBC Hervé Falciani, à l'origine d'un vaste scandale fiscal, a évoqué lundi la peur de la prison selon les pays dans lesquels il se rend.
Dans une interview menée conjointement par la RTS et TV5 Monde, le Franco-Italien, toujours recherché par la justice suisse, s'est dit prêt à négocier avec la Suisse pour trouver un accord, mais il veut obtenir un statut de protection.
L'affaire éclabousse de nombreux pays
Hervé Falciani, accusé d'avoir volé des données confidentielles au sein de la filiale genevoise de la banque HSBC, aurait livré des documents portant sur plus de 127'000 évadés fiscaux présumés à la France en 2009.
Les documents recensent des comptes de contribuables de près de 180 pays. Parmi ces noms, figurent des citoyens espagnols, britanniques, grecs ou français. Les gouvernements concernés se montrent alors très intéressés à acquérir ces données.
Avant de restituer les fichiers volés à la Suisse, Paris les transmet à plusieurs Etats courant 2010, provoquant une onde de choc surtout en Europe et en Amérique du Nord.
Le rappel des faits en images:
L'onde de choc Falciani
Mélanie Ohayon avec agences
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Les dates clés de l'affaire Falciani
- Entre 2006 et 2008, Hervé Falciani, alors en poste au sein de la filiale genevoise HSBC, pirate les données de près de 130'000 fraudeurs présumés du fisc à travers le monde.
- En 2009, il transmet ces fichiers à la France. Puis, lorsque l'affaire éclate, Hervé Falciani s'exile en Espagne, où il est placé sous protection.
- La Suisse lance en 2009 un mandat d'arrêt international à l'encontre d'Hervé Falciani.
- En 2010, d'autres Etats entrent en possession des données volées.
- L'ex-informaticien est arrêté début juillet 2012 en Espagne, puis sera libéré. La Suisse demande son extradition quelques jours plus tard.
- En mai 2013, l'Espagne refuse la demande d'extradition d'Hervé Falciani.
-En juin 2013, il annonce son retour imminent en France pour collaborer avec les autorités.