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José Manuel Barroso dénonce l'espionnage américain en Europe

Réseau d'espionnage de la NSA: les précisions de José Manuel Barroso, président de la Commission européenne
Interview de José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, à propos du scandale de la NSA / 19h30 / 5 min. / le 28 octobre 2013
"Ce n'est pas acceptable d'espionner des amis", a affirmé lundi sur la RTS le président de la Commission européenne, alors qu'un "réexamen majeur" de l'espionnage est demandé au Sénat américain.

"Ce n'est pas acceptable d'espionner les amis, les alliés, les partenaires", a tonné José Manuel Barroso lundi soir lors du 19:30 de la RTS, en réaction aux pratiques du renseignement américain en Europe.

"Le droit à la vie privée est fondamental", a ajouté le président de la Commission européenne, précisant que l'Europe n'a pas attendu les révélations récentes pour s'engager en faveur de la protection des données.

Tempête en Europe

Lundi, la tempête provoquée par les écoutes de la NSA en Europe continuait d'alimenter la polémique dans les pays concernés, notamment en Allemagne. L'espionnage durant dix ans d'un téléphone portable d'Angela Merkel a provoqué un choc.

Les députés allemands auront le 18 novembre une séance extraordinaire consacrée à cette question. Plusieurs responsables politiques évoquent ou réclament l'audition de l'ex-consultant de la NSA Edward Snowden, à l'origine de ces révélations.

Lire aussi: L'Espagne elle aussi écoutée par le renseignement américain

afp/dk

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Vers un "réexamen majeur" de l'espionnage américain?

La commission du renseignement du Sénat américain va lancer "un réexamen majeur" des opérations d'espionnage américaines après que sa présidente a regretté de ne pas avoir été informée correctement des activités de la NSA.

"Il m'apparaît clairement que certaines activités de surveillance ont été menées pendant plus de 10 ans sans que la commission sénatoriale sur le renseignement n'en soit informée de manière satisfaisante", a déclaré la démocrate Dianne Feinstein.

"Le Congrès a besoin de savoir exactement ce que notre communauté du renseignement fait", a-t-elle ajouté.

Une question de "sécurité", selon la Maison Blanche

La Maison Blanche a affirmé lundi que les opérations de renseignement devaient "avant tout" avoir pour but la sécurité des Américains, en pleine controverse sur la surveillance des communications par les Etats-Unis en Europe.

Interrogé sur la possibilité que les Etats-Unis aient recours au renseignement électronique au service de leurs intérêts économiques, le porte-parole de l'exécutif américain l'a démenti.

"Nous devons nous assurer que nous collectons des données non seulement parce que nous le pouvons, mais parce que nous le devons", a-t-il précisé