Citant notamment une enquête du journaliste britannique Duncan Campbell, le journal allemand Der Spiegel révèle que le consulat américain qui se trouve à proximité du siège européen des Nations Unies et d'autres représentations étrangères à Genève est littéralement truffé d'antennes et de personnel spécialisé dans les écoutes.
Gestion de stations d'écoute
Cette unité gérerait plusieurs dizaines de stations d'écoute dans le monde. Elle serait baptisée SCS, pour Special Collection Service (service spécial de collection de données). Pour étayer ses informations, le journal allemand fait référence à un document "ultra-confidentiel" datant de 2010 et rendu public par Edward Snowden.
L'ancien consultant pour la NSA a d'ailleurs travaillé en son temps à Genève.
(Lire aussi: José Manuel Barroso dénonce l'espionnage américain en Europe)
pym
A voir, la carte détaillée du scandale:
La Suisse doit réagir
Plusieurs élus fédéraux demandent que Berne convoque l'ambassadeur des Etats-Unis et se fende d'une note de protestation suite aux révélations du Spiegel. A l'UDC, on aimerait aller jusqu'à suspendre l'application de l'accord bancaire FATCA.
La Confédération peut prendre différentes mesures contre les espions, comme discrètement intervenir auprès de leur pays d’origine.
D'autres sanctions sont possibles: refus d’accréditation ou de visa, expulsion, interdiction d’entrée dans le pays et, pour les diplomates, les déclarations persona non grata.