Publié

Les services secrets français et espagnols auraient aidé la NSA

Ses propres documents déclassifiés montrent que la National Security Agency (NSA) a bien violé la vie privée de milliers de citoyens. [Michael Dalder]
Français et Espagnols à l'origine des écoutes pour la NSA en Europe? / Forum / 1 min. / le 29 octobre 2013
Ce n'est pas la NSA américaine, mais les services de renseignement européens qui auraient collecté des données téléphoniques en Europe, affirme le patron de la NSA Keith Alexander.

Les Etats-Unis ont catégoriquement rejeté mardi de récentes accusations sur l'interception de communications en Europe par leurs services d'espionnage, affirmant que ces données leur avaient été fournies par des agences de renseignement européennes.

Ces affirmations ont été formulées sous serment, devant le Congrès, par le patron de l'agence de sécurité nationale (NSA), le général Keith Alexander.

Services français et espagnols

Le Wall Street Journal avait affirmé un peu plus tôt que les écoutes téléphoniques menées sur le Vieux Continent étaient réalisées par les services secret français et espagnol.

Ces informations étaient ensuite partagées avec les Etats-Unis dans le cadre d'un accord de renseignement, ajoute le quotidien qui cite des responsables gouvernementaux américains.

Documents mal interprétés

Les révélations des quotidiens français Le Monde, espagnol El Mundo et italien L'Espresso sur l'interception de communications de citoyens européens par la NSA sont "complètement fausses", a assuré le général Alexander.

Le Monde avait affirmé que 70 millions de conversations téléphoniques de Français avaient été collectées entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013. Des révélations de même type avaient été publiées en Espagne par El Mundo.

Or, selon le Wall Street Journal, ces 70 millions de conversations auraient en réalité été enregistrées par les services secrets français hors de France, puis transmises à la NSA.

Colère en Europe

Ces derniers jours, de nombreux pays européens ont protesté auprès de Washington suite aux informations sur l'ampleur de la surveillance américaine. Selon le Spiegel, la mission américaine de l'ONU à Genève serait un véritable centre d'espionnage: La mission américaine à Genève dotée d'"oreilles" de la NSA

Les révélations du Wall Street Journal ne concernent pas l'autre volet de la controverse, à savoir la mise sur écoute de plus de 35 dirigeants mondiaux, dont la chancelière allemande Angel Merkel.

A voir, la carte détaillée du scandale:

Eric Guevara-Frey/dk

Publié