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La NSA intercepterait des données d'utilisateurs de Google et Yahoo

Cette diapositive sortie d'une présentation de la NSA montre où l'"Internet public" rencontre le "cloud" interne à Google, où sont stockées les données des utilisateurs.
Cette diapositive sortie d'une présentation de la NSA montre où l'"Internet public" rencontre le "cloud" interne à Google, où sont stockées les données des utilisateurs.
Selon le Washington Post, la NSA, a intercepté des données de centaines de millions d'utilisateurs de Google et Yahoo. Le premier se dit "scandalisé", le second nie.

La NSA s'est introduite dans des centres de stockage de données concernant des centaines de millions d'utilisateurs des géants d'internet Google et Yahoo, assure le Washington Post mercredi sur son site internet.

Le programme baptisé "Muscular", et opéré avec l'homologue britannique de la NSA, le GCHQ, permet aux deux agences de renseignement de récupérer des données depuis les fibres optiques utilisées par les géants d'internet, selon des documents cités par le Post obtenus auprès de l'ex-consultant de la NSA Edward Snowden.

Pendant secret à PRISM

Pour le quotidien, le programme est un pendant secret au programme PRISM, qui permet à la NSA d'obtenir des données à l'aide d'injonctions de justice adressées aux sociétés technologiques.

Selon un document daté du 30 janvier 2013, quelque 181 millions d'éléments avaient à cette date été collectés au cours des 30 jours précédents,allant de métadonnées sur des emails, à des éléments de texte ou des documents audio ou vidéo.

afp/pym

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Le schéma explicatif publié par le Washington Post

Two engineers with close ties to Google exploded in profanity when they saw this slide http://t.co/LKIrU2hjal pic.twitter.com/XIGhQOnhx5

— Washington Post (@washingtonpost) October 30, 2013

Yahoo! nie, Google se dit "scandalisé"

"Nous avons mis en place des contrôles très stricts pour protéger la sécurité de nos centres d'hébergement de données et nous n'avons donné accès à ces centres ni à la NSA, ni à aucune autre agence gouvernementale", a réagi Yahoo! dans un communiqué.

Le responsable juridique de Google, David Drummond, a assuré de son côté que son groupe n'était pas impliqué dans ces interceptions et s'est dit "scandalisé" par leur étendue.

"Nous sommes préoccupés depuis longtemps par la possibilité de ce genre de surveillance, et c'est pourquoi nous continuons à mettre des codes dans de plus en plus de services et liens Google", a-t-il précisé.