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Washington reconnaît des excès en matière d'espionnage

John Kerry a tenté de justifier les activités d'espionnage des Etats-Unis. [AP Photo/Alastair Grant]
John Kerry a tenté de justifier les activités d'espionnage des Etats-Unis. - [AP Photo/Alastair Grant]
Pour la première fois, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a admis jeudi que les activités d'espionnage étaient parfois allées "trop loin", alors que la polémique s'étend désormais en Asie.

Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a reconnu jeudi pour la première fois que les Etats-Unis étaient parfois allés "trop loin" en matière d'espionnage.

"Nous allons nous assurer que cela n'arrive plus à l'avenir", a admis John Kerry lors d'une conférence à Londres à laquelle il participait depuis Washington par liaison vidéo.

Justifications

Le secrétaire d'Etat américain a cependant longuement justifié les pratiques de renseignements et de collecte d'informations par la nécessaire lutte antiterroriste et la prévention contre d'éventuels attentats.

"Nous avons de fait empêché que des avions ne tombent, que des immeubles n'explosent et que des gens soient assassinés, parce que nous étions en mesure d'être au courant en amont de ces projets", a-t-il argumenté.

Il s'agit du premier aveu du gouvernement américain après dix jours de polémique internationale entre les Etats-Unis et leurs alliés.

afp/dk

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FMI et Banque mondiale aussi sur écoute

La Maison Blanche a ordonné à la NSA de mettre fin aux écoutes qu'elle pratiquait sur le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, a indiqué jeudi un responsable américain sous couvert d'anonymat.

C'est la première fois qu'est mentionnée la surveillance de ces deux institutions.

Cette instruction a été donnée à peu près au même moment que celle mettant fin aux écoutes du QG de l'ONU à New York.

Eventuel témoignage d'Edward Snowden

Edward Snowden pourrait témoigner devant des procureurs allemands dans l'affaire d'espionnage présumé d'un téléphone portable de la chancelière Angela Merkel, a indiqué vendredi une source russe citée par l'agence Interfax.

L'ex-consultant du renseignement américain est réfugié en Russie et ne pourrait pas quitter le pays, au risque de perdre son statut de réfugié. Toutefois il pourrait répondre aux questions de l'Allemagne par écrit ou en rencontrant les procureurs en Russie, a expliqué cette source proche de la situation.

La polémique s'étend en Asie

Après l'Europe, l'Asie s'inquiète également des écoutes américaines suite à des révélations du magazine allemand "Der Spiegel" et du quotidien australien "The Sydney Morning Herald".

Selon ces deux journaux, des ambassades australiennes en Asie ont été utilisées par les renseignements américains afin d'intercepter des échanges de données, notamment sur internet.

L'Indonésie a convoqué vendredi l'ambassadeur d'Australie. Toujours selon ces médias, 90 missions diplomatiques américaines - notamment en Chine, en Malaisie, en Indonésie et en Thaïlande - auraient aussi abrité des équipements d'interception de données.

Pékin a fait part de ses "graves préoccupations" et a exigé "des clarifications et des explications".