Les deux journalistes de Radio France internationale (RFI), Claude Verlon et Ghislaine Dupont, enlevés samedi à Kidal, dans le nord-est du Mali, ont été tués. L'information d'abord annoncée par plusieurs sources maliennes, a été confirmée en début de soirée par les autorités françaises.
"Les services de l'Etat français, en lien avec les autorités maliennes, mettent tout en oeuvre pour que la lumière soit faite le plus rapidement possible sur les circonstances de leur décès", précise le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Quelques minutes après le début de la poursuite des ravisseurs des deux Français, on nous a informés que leurs corps ont été retrouvés criblés de balles à l'extérieur de la ville", avait déclaré un peu plus tôt Paul-Marie Sidibé, préfet de la localité de Tinzawaten, qui est basé sur place.
Tirs de sommation
Selon la radio, les ravisseurs ont envoyé des tirs de sommation et ont forcé le chauffeur des journalistes à se coucher par terre. "Ce dernier a ensuite entendu les journalistes protester et résister et c'est la dernière fois qu'ils ont été vus", a dit à Paris un journaliste de RFI.
Les journalistes venaient d'interviewer un responsable des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), chargé de la culture. Ce dernier a confirmé que l'enlèvement avait eu lieu à proximité de sa maison.
afp/jgal
François Hollande dit son "indignation"
Le président français François Hollande a exprimé samedi soir son "indignation" après la mort de deux journalistes au Mali et annoncé qu'il réunira dimanche matin les ministres concernés "pour établir précisément les conditions de ces assassinats".
Le président de la République "a appris avec consternation" leur mort et "exprime son indignation à l'égard de cet acte odieux", a indiqué le palais de l'Elysée dans un communiqué. Il "s'associe à la douleur des familles" et "adresse un message de solidarité à toute la rédaction de RFI".
Le Quai d'Orsay appelle à la vigilance
Samedi soir, le ministère français des Affaires étrangères demandait à ses ressortissants présents au Mali de faire preuve de vigilance et de se tenir informés de l'évolution de la situation.
La prudence est de mise en raison des menaces terroristes prévalant dans la zone sahélienne et des opérations militaires en cours sur une partie du territoire malien, rappelait-il aussi sur son site.