Seize biens appartenant à Iñaki Urdangarin ont été saisis par la justice espagnole afin de couvrir une caution civile, parmi lesquels une villa dans le quartier huppé de Pedralbes à Barcelone, et d'autres biens appartenant à la société Aizoon, détenue à parts égales par le couple princier.
Dans une décision du 30 janvier, le juge en charge du dossier Palma Arena, une vaste affaire de corruption aux Baléares, avait expliqué que la caution civile correspondait à la somme d'argent public qu'il estimait pouvoir avoir été détournée notamment via l'institut Noos, une société de mécénat dirigée de 2004 à 2006 par Iñaki Urdangarin.
La décision reprenait l'argumentation du parquet qui estimait que les personnes mises en cause avaient "pour seul objectif de détourner des fonds publics pour leur propre bénéfice ou celui d'autrui". Le gendre du roi et l'infante Cristina sont par ailleurs soupçonnés par le juge de fraude fiscale.
ats/mre
Crise de la monarchie espagnole
Lorsque le scandale a éclaté fin 2011, Iñaki Urdangarin a été écarté des apparitions publiques de la famille royale.
Cette affaire a plongé la monarchie espagnole dans sa plus grave crise depuis le retour de l'Espagne à la démocratie après la fin de la dictature franquiste, en novembre 1975.