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L'OIAC n'a pas encore les fonds pour détruire les armes chimiques en Syrie

Le travail des experts de l'OIAC en Syrie est dangereux. Pour la première fois, ils oeuvrent dans un pays en conflit. [Syrian opposition Moadamiyeh media center]
Les experts de l'OIAC à l'oeuvre en Syrie. - [Syrian opposition Moadamiyeh media center]
Pour l'instant, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui doit détruire l'arsenal syrien n'a pas les fonds suffisants pour poursuivre sa mission plus d'un mois.

Récent vainqueur du Prix Nobel de la paix, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) doit lever des fonds pour assurer le financement du démantèlement des stocks du régime de Bachar al-Assad en 2014.

Selon un document de l'OIAC daté du 25 octobre que s'est procuré mardi l'agence Reuters, l'organisation a levé 10 millions d'euros, soit "suffisamment pour mener les opérations en octobre et novembre 2013", précise le document.

Participation helvétique

Les Etats-Unis, qui ont déjà fourni pour 6 millions d'euros en équipements et en cash, sont à ce jour le principal contributeur pour la mission de l'OIAC en Syrie. La Suisse y participe également, ainsi que d'autres Etats européens comme la Grande-Bretagne, l'Allemagne et les Pays-Bas. Plusieurs autres pays, dont la Chine et la Russie, se sont aussi engagés à soutenir la mission.

Les coûts totaux de l'opération restent encore peu clairs. Bachar al-Assad a avancé le chiffre d'un milliard de dollars, alors que des experts parlent eux de dizaines ou centaines de millions de dollars.

Transferts hors des zones de guerre coûteux

L'une des opérations les plus onéreuse consistera à sortir les stocks d'armes chimiques des zones de guerre pour les transférer dans un endroit sûr où ils pourront être détruits. L'Albanie, la Belgique et un pays scandinave pourraient les accueillir, selon des sources citées par Reuters.

Le détail des opérations, issues de l'accord russo-américain qui demande la destruction des stocks syriens d'ici l'été 2014, devrait être déterminé entre Damas et l'OIAC d'ici la fin de la semaine prochaine.

Par ailleurs, l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi est de retour à Genève mardi afin de tenter de fixer une date pour la conférence de paix Genève 2 sur la Syrie. Lire aussi: Nouvelle tentative d'organiser la conférence Genève 2 sur la Syrie

vtom

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