La police antiémeute grecque a lancé jeudi matin l'évacuation du siège de la radio-télévision nationale ERT occupée, dans une banlieue nord d'Athènes, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. Plusieurs personnes ont été arrêtées.
La police a procédé à l'arrestation de quatre employés de l'ERT, parmi les quelque 200 personnes qui protestaient contre l'évacuation, avant de les relâcher.
En fin d'après-midi, plus de 3000 personnes se sont rassemblées devant les bâtiments de l'ERT à l'appel des syndicats et de l'opposition de gauche pour dénoncer l'assaut policier.
Licenciés d'ERT, ils occupaient ses locaux
Des employés licenciés d'ERT occupaient le bâtiment depuis la fermeture brutale par le gouvernement de ERT, le 11 juin, avec le licenciement de 2600 personnes. Refusant leur licenciement, ils ont maintenu depuis juin des émissions sauvages à partir des locaux occupés, alors qu'une station de télévision nationale provisoire, DT, émet depuis juillet dans des locaux distincts.
ats/kkub/olhor
Motion de censure déposée par la gauche
Le principal parti d'opposition grec, la gauche radicale Syriza, a déposé jeudi soir une motion de censure contre le gouvernement de coalition droite-socialistes d'Antonis Samaras, après l'évacuation par la police des locaux de l'ancienne télévision publique ERT à Athènes.
"Il faut que" la Grèce abandonne "la voie catastrophique" sur laquelle elle s'est engagée, a lancé le président du Syriza, Alexis Tsipras, au parlement, au moment du dépôt de cette motion.
La discussion sur le texte doit commencer vendredi et le vote est prévu pour dimanche soir, en vertu de la procédure parlementaire.
Farouche opposant aux politiques d'austérité et aux coupes tous azimuts imposées dans les services publics de la Grèce, dont l'audiovisuel, M. Tsipras n'a cessé depuis le début de la crise de la dette en 2010 de mettre en cause les politiques de rigueur des créanciers que sont l'UE et le FMI.