Les diplomates s'efforçaient samedi à Genève de lever les obstacles pour parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien mais des divergences sont apparues parmi les Occidentaux après que la France eut exprimé de fortes réserves.
De son côté, l'Union européenne (UE) a indiqué qu'elle est en train d'étudier comment faire progresser les négociations.
Un nouveau round dans les 10 prochains jours
Un scénario prend de la consistance: faute de pouvoir réduire toutes les divergences samedi, l'Iran, l'Union européenne et les six (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine) pourraient se mettre d'accord sur une nouvelle date pour la suite des négociations.
Si un troisième round doit avoir lieu, il se déroulera à Genève, a indiqué samedi soir l'ambassadeur de Suisse à l'ONU Alexandre Fasel. Ce nouveau round pourrait avoir lieu dès jeudi prochain ou dans les dix jours.
agences/hend
Voir l'interview du ministre iranien des Affaires étrangères:
Accord avec l'AIEA?
Autre signe de détente entre l'Iran et la communauté internationale, un accord pourrait être conclu prochainement entre Téhéran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dont le directeur général, Yukiya Amano, est attendu la semaine prochaine dans la capitale iranienne.
L'AIEA enquête depuis des années sur des activités nucléaires sensibles passées de l'Iran.
"Aucune certitude" pour Laurent Fabius
"Il y a un texte initial que nous n'acceptons pas (...), je n'ai aucune certitude qu'on puisse conclure à l'heure où je vous parle", a déclaré depuis Genève le chef de la diplomatie française Laurent Fabius sur la radio France Inter.
Le ministre a notamment cité le cas du réacteur d'Arak "extrêmement proliférant" et la question de l'enrichissement de l'uranium. "Il y a tout un stock enrichi à 20%, c'est beaucoup. Comment redescendre pour que ce stock soit vers 5%, ce qui est beaucoup moins dangereux?", s'est interrogé le ministre des Affaires étrangères.
Obama appelle Netanyahu
"Israël n'est pas tenu par cet accord et fera tout le nécessaire pour se défendre et défendre la sécurité de son peuple", avait plaidé vendredi le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'un tête-à-tête très tendu avec John Kerry à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv.
Selon Israël, un accord international sur le programme nucléaire iranien serait "l'arnaque du siècle".
Le président américain Barack Obama a appelé vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour tenter de le rassurer sur le cours des négociations à Genève.
Par ailleurs, un haut responsable israélien a déclaré samedi qu'Israël "rejettait totalement" l'accord discuté à Genève sur le programme nucléaire iranien entre l'Iran et les grandes puissances