La 19e conférence de l'ONU sur le changement climatique s'est ouverte lundi à Varsovie, pour poser les bases de l'accord attendu en 2015 sur la limitation des gaz à effet de serre (GES).
"Nous nous rassemblons aujourd'hui avec, sur nos épaules, le poids de nombreuses réalités qui donnent à réfléchir" (...) comme "l'impact dévastateur du typhon Haiyan", a déclaré la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres, devant des représentants de plus de 190 pays, dont la Suisse.
"Une bataille immense"
"Les prochains générations vont devoir mener une bataille immense", et "ce qui se joue ici dans ce stade n'est pas un jeu", a-t-elle lancé, faisant référence au stade de Varsovie où se déroule ce round de négociations jusqu'au 22 novembre.
La communauté internationale s'est fixé comme objectif de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Or, si rien n'est fait, la température pourrait encore croître de près de 5°C d'ici à la fin du siècle, ont rappelé en septembre les experts du Giec.
agences/kkub/aduc
Appel des Philippines pour passer à l'action
Les Philippines qui viennent de subir l'un des typhons les plus violents jamais observés, ont exhorté lundi la communauté internationale à passer à l'action pour contenir le changement climatique.
Elles ont lancé cet appel lors de l'ouverture de la conférence sur le climat de l'ONU à Varsovie. "Que pouvons-nous demander de plus à cette conférence que de transformer ces négociations et ces engagements en action", a lancé la déléguée philippine, Alicia Ilaga.
Par ailleurs, le délégué des Philippines a annoncé lundi qu'il allait "volontairement jeûner" durant cette conférence, en "solidarité" avec son pays frappé par le typhon Haiyan et pour obtenir des avancées dans la lutte contre le changement climatique.
Deux années de négociations
Varsovie lance deux années de négociations qui doivent déboucher en 2015, à Paris, à un accord global, ambitieux et légalement contraignant de réduction des gaz à effet de serre (GES), qui entrerait en vigueur à partir de 2020.
Pour l'heure, le seul texte limitant les GES est le protocole de Kyoto, mais il ne concerne que les pays industrialisés, à l'exception notable des Etats-Unis qui ne l'ont jamais ratifié, et ne couvre désormais que 15% des émissions totales.
Le prochain accord, qui prendra le relais du protocole de Kyoto en 2020, doit concerner également les Etats-Unis, et les grands pays émergents dont la Chine, premier pollueur au monde.