Mohamed Morsi, le président islamiste égyptien destitué et arrêté par l'armée début juillet, va poursuivre les nouvelles autorités installées par les militaires et réclamer à la justice l'annulation de ce qu'il considère comme un "coup d'Etat", a annoncé son avocat mercredi.
Le premier chef de l'Etat élu démocratiquement en Egypte est emprisonné et jugé notamment pour "incitation au meurtre" de manifestants opposés à son gouvernement en 2012.
Parallèlement, plus de 2000 Frères musulmans, qui avaient remporté haut la main les législatives fin 2011, ont été arrêtés depuis mi-août, dont la quasi-totalité de leurs leaders.
Procès ajourné
A l'instar du président déchu, ces derniers sont jugés pour leur implication présumée dans la mort de manifestants anti-Morsi quand ils étaient au pouvoir.
A l'ouverture de son procès le 4 novembre, Mohamed Morsi a récusé l'autorité de ses juges et martelé qu'il était le seul président légitime. L'audience a été ajournée au 8 janvier.
afp/pym
Le général Sissi tient les rênes
Le général Sissi, commandant en chef de l'armée, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, est considéré comme le nouvel homme fort du régime.
Il avait annoncé le 3 juillet la destitution et l'arrestation de Mohamed Morsi et confié à un président et un gouvernement intérimaires --qu'il a nommés-- la mission de réviser la Constitution et d'organiser des élections législatives et présidentielle début 2014.