Plus de 2000 poids lourds selon la police, 4000 selon les organisateurs, ont défilé en divers lieux en France samedi en signe de protestation contre "l'écotaxe" sur le transport routier. Le gouvernement l'a suspendue mais envisage toujours d'appliquer.
Les cortèges de camions ont roulé à petite vitesse vers Strasbourg (nord-est), Toulouse, Bordeaux (sud-ouest), Marseille (sud), Lyon (est), Lille (nord) et en Ile-de-France autour du marché de gros de Rungis, provoquant des perturbations sur les autoroutes où une seule voie de circulation était laissée libre.
Appel au calme
L'OTRE, seule fédération de transporteurs routiers ayant appelé à cette manifestation, a appelé à éviter toute violence et destruction pour ne pas brouiller le message. Il n'était donc pas question de s'attaquer aux portiques installés sur les routes pour collecter la taxe, et dont plusieurs ont été détruits les semaines passées notamment en Bretagne (ouest), berceau de la contestation.
Des forces de l'ordre avaient été requises pour protéger les portiques.
afp/lan
Un projet décidé sous la présidence Sarkozy
Le gouvernement de gauche a suspendu sine die l'application de l'écotaxe, à l'origine prévue en janvier et destinée à financer les infrastructures routières et inciter les entreprises à choisir d'autres modes de transport que la route.
La création de l'écotaxe a été décidée en 2012 sous la présidence de Nicolas Sarkozy alors que son application est revenue au gouvernement de gauche nommé par son successeur François Hollande.