La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a indiqué lundi avoir commencé comme prévu le retrait du combustible de la piscine du réacteur 4, une opération très délicate qui prendra au total plus d'un an, si tout va bien.
Une opération délicate
Le combustible extrait de la piscine 4 sera ultérieurement placé dans une autre piscine dite "commune", plus sûre, distante d'une centaine de mètres, où il restera a priori au moins dix ans.
L'opération de retrait des 1533 assemblages de combustible de la piscine 4 est d'autant plus délicate que de ce bassin est situé en hauteur dans le bâtiment du réacteur 4, à moitié détruit par une explosion d'hydrogène quelques jours après la dévastation de la centrale Fukushima Daiichi par le tsunami du 11 mars 2011.
Des répétitions ont eu lieu les équipes sont désormais jugées bien formées pour cette opération cruciale, la plus délicate depuis la stabilisation du site en décembre 2011 (lire encadré).
afp/hof
Vers un démantèlement définitif de la centrale
Dans l'idéal, Tepco espère avoir fini de retirer tous les assemblages de la piscine 4 d'ici à la fin de l'année 2014, avant de commencer une opération similaire pour les trois autres piscines des réacteurs 1 à 3, les plus endommagés du site.
Ce retrait est le premier "grand pas vers le démantèlement" qui doit durer 40 ans, a estimé la semaine passée le directeur de la centrale, Akira Ono.
Une opération qui n'est pas sans risque
Des experts japonais et étrangers sont sceptiques et préviennent que d'éventuelles erreurs de manipulation pourraient avoir des conséquences graves, comme le rejet soudain d'une importante quantité de substances radioactives qui pourrait forcer à éloigner les travailleurs et perturber le calendrier des travaux dans leur ensemble.