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A Paris, la police poursuit sa traque du forcené qui a ouvert le feu lundi

Paris, forcené [Remy de la Mauviniere]
Malgré un important déploiement policier à Paris, le tireur n'a toujours pas été retrouvé. - [Remy de la Mauviniere]
La traque du forcené qui a blessé lundi à Paris un photographe du journal Libération, tiré sur une banque et pris en otage un automobiliste se poursuivait toujours mardi dans la capitale française.

La police française poursuivait mardi sa traque de l'inconnu qui a blessé grièvement la veille à Paris un photographe du journal Libération, tiré sur une banque et pris en otage un automobiliste. Des centaines de témoins se sont déjà manifestés après la diffusion de sa photo.

"L'ensemble des forces de police sont à la recherche de l'auteur de ces crimes, sans relâche", a assuré mardi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, dans une déclaration à la presse.

Selon une source proche du dossier, les policiers disposent de "nombreux éléments" d'enquête, mais le suspect, un homme de 35 à 45 ans de type européen, n'a "toujours pas été identifié".

2. Lundi 18 novembre, aux environs de 10h15, un homme pénètre dans les locaux du quotidien Libération à Paris, dans le 3e arrondissement. Il ouvre le feu à deux reprises. Un photographe est grièvement blessé. Il s'agirait du même individu qui a menacé le rédacteur en chef de BFM TV vendredi. [BFM TV]
2. Lundi 18 novembre, aux environs de 10h15, un homme pénètre dans les locaux du quotidien Libération à Paris, dans le 3e arrondissement. Il ouvre le feu à deux reprises. Un photographe est grièvement blessé. Il s'agirait du même individu qui a menacé le rédacteur en chef de BFM TV vendredi. [BFM TV]

Les enquêteurs ont diffusé mardi une nouvelle photo du suspect montrant l'homme debout et de face, le visage rond et le regard fixe. Il apparaît cette fois coiffé d'un bonnet beige et vêtu d'une veste rouge.

Un "véritable danger"

Dans l'entrée du journal "Libération", il portait "une parka kaki ou pull vert, une doudoune foncée sans manches", selon le descriptif de l'appel à témoin lancé lundi soir par le procureur de la République de Paris.

C'est un "véritable danger", a souligné le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, à qui le président François Hollande a demandé d'utiliser "tous les moyens" pour "arrêter celui qui a tenté de tuer et qui peut tuer encore". "Nous ne serons tranquilles que lorsque nous aurons mis la main sur lui", a ajouté Manuel Valls.

agences/rber

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Rappel des faits

- La chasse à l'homme a débuté lundi peu après 10 heures quand le tireur a grièvement blessé un assistant photographe au quotidien Libération à Paris.

- Une heure et demie plus tard, il a tiré sur une banque du quartier des affaires de La Défense.

- Peu après, un automobiliste a affirmé à la police qu'un "individu armé l'avait pris en otage", le contraignant à l'emmener jusqu'à l'avenue des Champs-Elysées où il s'est fait déposer. Malgré le survol de la zone par un hélicoptère de la sécurité civile et l'intensification des patrouilles dans cette zone très fréquentée, les enquêteurs ont perdu sa trace.

- Sur la base notamment des images de vidéosurveillance, les enquêteurs sont persuadés d'avoir affaire au même homme qui a menacé vendredi un rédacteur en chef de BFMTV.

- L'homme, armé d'un fusil à pompe, avait menacé un journaliste, lui lançant: "La prochaine fois, je ne vous raterai pas".

Nouveaux éléments sur le suspect

Les enquêteurs chargés de retrouver à Paris l'homme qui a blessé par balles un photographe au journal Libération disposent de "nombreux éléments" et ont reçu "des centaines d'appels". "Il faut évidemment vérifier, et cela prend du temps, mais cela nous permet d'avancer".

Outre ces éléments "à filtrer", les limiers de la criminelle possèdent également de nombreuses photos du tireur extraites des images de caméras de vidéosurveillance, "et d'autres éléments matériels dont on ne peut pas parler".

Les enquêteurs exploitent notamment le témoignage de l'automobiliste qui a été séquestré par le tireur présumé, ce dernier lui ayant dit "sortir de prison, être prêt à tout et avoir une grenade" dans son sac.