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Négociations sur le nucléaire iranien à Genève toujours ardues

John Kerry et Sergueï Lavrov à Genève pour l'accord sur le nucléaire iranien
John Kerry et Sergueï Lavrov à Genève pour l'accord sur le nucléaire iranien / L'actu en vidéo / 45 sec. / le 23 novembre 2013
Les négociations à Genève sur le programme nucléaire de l'Iran restaient samedi soir dans une phase "très difficile", ont souligné Occidentaux et Iraniens. L'Iran doute même d'un accord.

L'Iran n'est pas certain d'aboutir à un accord samedi soir sur son programmé nucléaire avec les grandes puissances à Genève, a déclaré Abbas Araghchi, qui dirige l'équipe de négociateurs iraniens, selon l'agence Fars.

 "Les négociations sont difficiles et denses et il n'est pas clair si nous aurons un résultat ce soir. La querelle porte sur les formulations", a déclaré M. Araghchi.

Il a ajouté que "les discussions portent sur l'équilibre entre les pas que chaque partie doit faire".

Divergences persistantes

"Nous attendons la fin de la réunion des ministres des Affaires étrangères (des pays du 5+1 --qui regroupe la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Allemagne--). Nous déciderons ensuite de la poursuite des négociations", a-t-il ajouté, selon l'agence Mehr.

Les négociateurs iraniens et occidentaux ont déclaré plus tôt dans la journée que les discussions entre l'Iran et le 5+1 sont entrées dans une phase "très difficile" à cause de profondes divergences sur des questions essentielles.

Selon les médias iraniens, les divergences portent sur l'enrichissement d'uranium et le réacteur à eau lourde d'Arak.

Les ministres des Affaires étrangères du groupe 5+1 sont venus à Genève pour réduire ces divergences, mais le secrétaire d'Etat américain John Kerry devait se rendre dimanche à Londres.

agences/hend/olhor

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Stock d'uranium enrichi

Le projet d'"accord intérimaire" de six mois prévoit une limitation du programme nucléaire de Téhéran en échange d'un allègement limité de sanctions.

L'un des principaux points de blocage concerne le sort du stock iranien d'uranium enrichi à 20%, seuil critique pour arriver rapidement à un taux d'enrichissement à 90%, ouvrant la porte à l'arme nucléaire.

Ballet diplomatique

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue française Laurent Fabius sont arrivés samedi matin pour rejoindre les négociations en cours. Le Britannique William Hague, l'Allemand Guido Westerwelle et le Chinois Wang Yi ont aussi rejoint Genève.

Ces ministres ont retrouvé leur homologue russe Sergueï Lavrov, qui est arrivé vendredi en fin d'après-midi en Suisse. Il a déjà rencontré les deux principaux négociateurs, son homologue iranien Mohammad Javad Zarif et la diplomate en chef de l'Union européenne Catherine Ashton.