Silvio Berlusconi a sollicité samedi une grâce du chef de l'Etat italien Giorgio Napolitano afin d'effacer sa condamnation pour fraude fiscale. Il a jugé que sa possible éviction du Sénat constituerait "un coup d'Etat".
La chambre haute du parlement italien doit voter mercredi prochain pour décider si l'homme d'affaires définitivement reconnu coupable de fraude fiscale dans une affaire impliquant son empire médiatique Mediaset doit être destitué de son mandat de sénateur.
"Coup d'Etat"
"La gauche ne peut pas imaginer que nous allons laisser se dérouler ce coup d'Etat sans réagir", a déclaré l'ancien président du Conseil qui a toujours clamé son innocence devant des jeunes militants de son parti Forza Italia.
Le Sénat devrait se prononcer en faveur de l'éviction de Berlusconi, une mesure que souhaitent le centre gauche du chef du gouvernement Enrico Letta ainsi que le Mouvement 5 Etoiles, parti contestataire grand vainqueur des dernières élections générales.
agences/olhor
Rappel des faits
Un tribunal de Milan a condamné Silvio Berlusconi à quatre années de prison, une peine commuée, en raison de son âge, en travail d'intérêt général.
Dans un discours enflammé, le magnat a jugé que l'obliger à "nettoyer les toilettes" l'exposerait, lui, mais également toute l'Italie "au ridicule".