Les manifestants qui réclament le départ du gouvernement thaïlandais ont accentué leur pression mardi paralysant de nouveaux ministères. Par ailleurs, la cheffe du gouvernement Yingluck Shinawatra fait face à une motion de censure au parlement.
La police thaïlandaise a lancé mardi un mandat d'arrêt contre Suthep Thaugsuban, figure du principal parti d'opposition, le Parti démocrate, pour avoir mené l'occupation du ministère des Finances.
Pendant ce temps, le débat sur la motion de censure se déroulait au parlement. Mais le gouvernement devrait passer ce test, le parti Puea Thai, au pouvoir, y disposant d'une confortable majorité.
Grande action pour mercredi
La présence policière est renforcée depuis l'extension lundi soir à tout Bangkok d'une loi de sécurité spéciale qui donne la possibilité d'imposer un couvre-feu ou d'interdire les rassemblements. Mais cela ne semble pas faire reculer les manifestants. Lors d'une conférence de presse au ministère des Finances toujours occupé, ces derniers ont promis une "grande action" pour mercredi.
Lire aussi: Bangkok envahie par plus de 140'000 manifestants
ats/pb
Thaksin au coeur du problème
Les manifestants proclament leur haine du frère de la cheffe du gouvernement, Thaksin Shinawatra, Premier ministre renversé par un coup d'Etat en 2006. Le milliardaire reste le personnage le plus aimé et plus haï du royaume. La colère de l'opposition a été déclenchée par une loi d'amnistie, spécialement taillée selon eux pour Thaksin, en exil pour échapper à une condamnation à deux ans de prison pour malversations.