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Une nouvelle alliance d'opposition en Syrie veut un Etat islamique

Des rebelles de l'armée syrienne libre dans la province d'Idlib le 27 février. [Hussein Malla]
La rebéllion syrienne se déchire entre deux tendances, le Front islamique et la Coalition d'opposition. - [Hussein Malla]
Dans une déclaration, le Front islamique, nouvelle alliance d'opposition en Syrie, a déclaré mardi vouloir mettre sur pied un Etat islamique, sans toutefois exposer de vision précise de l'après al-Assad.

Le Front islamique, nouvelle alliance de forces rebelles en Syrie, a déclaré mardi qu'il voulait y instaurer un "Etat islamique". Il a cependant assuré qu'elle protégerait les minorités et ne mettrait pas en place de système "d'oppression autoritaire".

La plus importante alliance de l'opposition armée au régime du président Bachar al-Assad, forte de dizaines de milliers de combattants, a publié une déclaration affirmant son intention de jouer un rôle tant politique dans la société que militaire sur le champ de bataille.

Alliiance de sept groupes islamiques

Ses auteurs n'ont toutefois pas présenté de vision précise de la Syrie d'après al-Assad, peut-être par crainte de voir des détails litigieux affaiblir l'alliance des sept principaux groupes islamiques. Constituée vendredi, celle-ci se donne pour objectif d'unifier une opposition fragmentée.

ats/kkub

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Toute partition exclue

La déclaration de l'opposition syrienne qualifie les jihadistes étrangers venus se joindre au combat - et qui souvent représentent les courants les plus radicaux de l'Islam - de "frères venus nous aider".

"Nous devons les protéger", ajoute-t-il. Le Front Islamique, qui comprend un groupe kurde, souligne aussi qu'il rejette "tout projet de partition" de la Syrie.

Pour un conseil consultatif islamique

Dans une section intitulée "démocraties et parlements", le Front Islamique déclare que le gouvernement représentatif "est fondé sur la notion que le peuple a le droit de faire des lois à travers ses institutions, tandis qu'en Islam c'est Dieu qui est souverain".

Il ajoute que "cela ne veut pas dire que nous voulons un système oppressif, autoritaire", indiquant que la Syrie devrait être gouvernée par une Choura, un conseil consultatif islamique.