Après l'annonce du Premier ministre britannique David Cameron d'un durcissement des règles d'allocation des aides sociales aux immigrants européens, la Bulgarie a appelé jeudi le gouvernement britannique à ne pas durcir le ton, à la veille de l'ouverture du marché de l'emploi aux Bulgares et aux Roumains, jugeant la mesure "discriminatoire".
"Il faut voir d'abord l'effet de l'ouverture sur le marché du travail britannique à partir du 1er janvier 2014. Si toutes ces craintes ne se justifient pas, comme nous nous y attendons, ces mesures deviendront inutiles", a déclaré le chef de la diplomatie bulgare Kristian Viguenin.
Allocations retardées et raccourcies
La veille, le Premier ministre britannique avait annoncé un "changement des règles" pour que les nouveaux arrivants européens ne puissent pas prétendre à l'allocation chômage pendant les trois premiers mois de leur séjour. Il a dit aussi envisager de limiter à six mois le versement de cette allocation "à moins qu'ils ne puissent prouver qu'ils ont de vraies perspectives d'emploi".
agences/kkub
Réactions courroucées de l'UE
Le commissaire européen à l'Emploi Laszlo Andor n'a pas tardé à réagir. Il a accusé David Cameron dans une interview accordée à la BBC d'avoir eu une "réaction excessive et malencontreuse" et d'avoir travesti la réalité.
"La libre circulation est un droit fondamental que la Commission défend. Nous allons examiner en détail les déclarations de M. Cameron", a réagi pour sa part la commissaire chargée des Affaires intérieures Cecilia Malmström.