François Hollande a assuré jeudi que l'inversion de la courbe du chômage" en France était "amorcée" conformément à son engagement à faire baisser le chômage avant fin décembre, après la publication des chiffres sur les demandeurs d'emploi pour octobre.
Le nombre des demandeurs d'emploi sans activité a chuté de 20'500 en octobre et s'élève désormais à 3,27 millions, une baisse "conforme à l'engagement" pris et qui confirme que "la bataille pour l'emploi peut être gagnée", a déclaré le président français dans un communiqué.
Scepticisme
La tâche semble néanmoins ardue, alors que chaque jour annonce son lot de faillites et de restructurations d'entreprises et que l'économie s'est encore contractée au 3e trimestre, avec un recul de 0,1% du PIB.
Les organisations internationales (OCDE, FMI, Commission européenne) ne croient d'ailleurs pas à un recul prochain du chômage en France. Elles pensent même que la hausse va se poursuivre en 2014.
afp/pym
Couac de communication ?
A un mois d'une échéance qu'il s'est seul fixée, le président français a commencé lors d'un déplacement en banlieue parisienne par souligner que la bataille "se ferait mois par mois". "Ca nous prendra tout le temps nécessaire", a-t-il ajouté, en reconnaissant avoir lui-même "fixé l'objectif de l'inversion de la courbe du chômage, pour parler plus clair encore, de la baisse du chômage" d'ici à la fin de l'année.
Confronté à une interprétation négative de ses propos, François Hollande a vite rectifié en assurant garder le même objectif d'inversion de la courbe du chômage avant fin décembre.
"Exercice de contorsion", "boniments et lapalissades", ont dénoncé deux élus de l'opposition de droite Sébastien Huyghe et Geoffroy Didier, tandis que le ministre du Travail, Michel Sapin, multipliait les explications auprès des journalistes pour affirmer que l'objectif d'inversion de la courbe était "évidemment maintenu".