Les violences se sont poursuivies ce week-end en Thaïlande, faisant au moins quatre morts et des dizaines de blessés.
Les manifestants anti-gouvernementaux ont annoncé le lancement d'une grève générale pour lundi, mais n'ont pas pris le contrôle du siège du gouvernement, comme ils l'avaient annoncé.
"Ils n'ont pas pris un seul lieu", a dit en fin de journée le chef du Conseil de sécurité nationale, Paradorn Pattanathabutr. Les protestataires, qui réclament le départ de la Première ministre Yingluck Shinawatra, n'ont notamment pas réussi à forcer les barrages de sécurité autour de "Government House".
Les forces de l'ordre ont systématiquement repoussé par des gaz lacrymogènes et des canons à eau les assauts répétés lancés par quelques centaines de manifestants.
Le meneur de l'opposition, SuthepThaugsuban, a de son côté assuré que les contestataires s'étaient rendus maîtres d'une dizaine d'agences officielles de l'administration et qu'un million de personnes étaient descendues dans les rues de Bangkok.
agences/rber
Rencontre avec la cheffe du gouvernement
Le leader de l'opposition SuthepThaugsuban a annoncé avoir rencontré la cheffe du gouvernement, mais qu'aucun accord n'en était sorti pour mettre fin à la crise. "Yingluck n'a répondu à rien (...) Nous maintenons nos plans. Cela sera fini dans deux jours", a-t-il dit à la télévision.
"C'est la première et dernière fois que je rencontre Yingluck", a ajouté l'ex-vice-Premier ministre démocrate, qui a lancé un appel à une grève générale pour lundi. "Nous invitons tous les Thaïlandais à se joindre à nous et à défendre la démocratie", a-t-il dit.
Environ 70'000 manifestants mobilisés
Au total, le nombre des manifestants antigouvernementaux, qui se sont rassemblés dans huit endroits de Bangkok, a été estimé à 70'000, contre près de 180'000 il y a une semaine.