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Le désarmement des groupes armés en Centrafrique commencera lundi

Centrafrique: les soldats français doivent désarmer les milices
Centrafrique: les soldats français doivent désarmer les milices / 12h45 / 2 min. / le 8 décembre 2013
Alors que les soldats français se sont déployés dans tout Bangui, Paris promet le début du désarmement des groupes armés dès lundi. Par ailleurs, près de 480'000 Centrafricains ont été déplacés par les violences.

Les soldats français ont étendu dimanche leur champ d'action dans tout Bangui, où de premières tensions sont perceptibles avec des éléments de l'ex-rébellion Séléka, en attendant le désarmement des groupes armés promis par Paris.

"La période d'impunité est terminée", a prévenu dimanche soir le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui s'exprimait sur des médias français. "Demain" (lundi), "tout le monde pose les armes", a a affirmé le ministre. Ou alors "on utilise la force pour les faire poser", a-t-il mis en garde.

Une certaine tension

Les soldats français qui patrouillent désormais dans tout Bangui ont notamment observé une certaine "tension" à l'approche d'éléments armés de l'ex-rébellion de la Séléka (au pouvoir), selon l'état-major: "(...) ils ont compris qu'ils vont devoir être regroupés, désarmés, que la force française est en train de s'imposer à leurs dépens dans la capitale, ce qui crée une tension".

Par ailleurs, près de 400 personnes ont été tuées dans les violences au cours des trois derniers jours à Bangui, a indiqué dimanche le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

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afp/lan

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1600 soldats français déployés

L'opération Sangaris (du nom d'un papillon rouge local) mobilise 1600 militaires français, déployés en appui à une force africaine sur place, la Misca (2500 soldats).

L'opération dispose aujourd'hui de huit hélicoptères, et du soutien d'avions de chasse Rafale, en provenance du Tchad voisin.
   
La Centrafrique est plongée dans le chaos et un engrenage de violences communautaires et inter-religieuses entre chrétiens et musulmans depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka.

Pont humanitaire

A ce jour, près de 480'000 Centrafricains ont été déplacés par les violences, dont environ 50'000 à Bangui, a estimé le représentant de l'Unicef en RCA, évoquant des déplacements "massifs" et qui se sont "encore accentués" ces derniers jours.

La Commission européenne a par ailleurs annoncé la mise en place d'une liaison aérienne quotidienne de son service aérien humanitaire (Echo flight) entre Bangui et Douala, au Cameroun.