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Excuses officielles en Afrique du Sud après le scandale du faux interprète

L'interprète en langage des signes lors de l'hommage à Nelson Mandela était en fait un imposteur. [AP/Keystone - Matt Dunham]
L'interprète en langage des signes lors de l'hommage à Nelson Mandela était en fait un imposteur. - [AP/Keystone - Matt Dunham]
Le gouvernement sud-africain a présenté vendredi des excuses à la communauté des sourds, après la traduction en langue des signes de l'hommage Nelson Mandela "massacrée" par un non-professionnel.

La communauté des sourds sud-africains a reçu vendredi les excuses formelles du gouvernement, après le scandale du "faux interprète" qui a rendu indéchiffrable la traduction en langue des signes de la cérémonie en hommage à Nelson Mandela.

"Nous nous excusons sincèrement auprès de la communauté des sourds et de tous les Sud-Africains ayant pu se sentir insultés", a déclaré le ministre de la Culture Paul Mashatile.

"Pas le premier incident"

La principale association des sourds sud-africains Deaf SA a souligné que l'incident n'était pas le premier et rappelé que l'interprète défaillant avait déjà été vu dans des événements officiels et fait l'objet d'un rapport adressé au gouvernement.

L'interprète mis en cause, Thamsanqa Jantjie, s'est défendu en affirmant avoir eu une crise de schizophrénie sous l'effet du stress durant la cérémonie, s'attirant les foudres de la société de psychiatrie sud-africaine qui a condamné "la représentation erronée de la maladie mentale comme une excuse pour de l'incompétence".

afp/jvia

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Un "interprète" au lourd casier judiciaire

Les médias sud-africains ont entrepris de fouiller le passé du faux interprète et selon la chaîne eNCA, Thamsanqa Jantjie a un casier judiciaire bien chargé.

Il a été condamné à trois ans de prison pour vol en 1995, et fait également l'objet de poursuites pénales pour d'autres faits (tentative de meurtre et de viol) dans les années 1990.

Une loi pour encadrer la profession

Le ministre de la Culture Paul Mashatile a annoncé le vote d'une loi pour encadrer la profession, "afin que ce genre d'incident ne se reproduise jamais plus". Celui-ci aurait probablement lieu au début de l'année 2014.