Deux premières personnes ont été mises en examen mardi soir à Marseille dans l'enquête sur un trafic de viande de cheval impropre à la consommation.
Elles ont été laissées libres sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet, précisant que deux autres personnes devaient être auditionnées dans la soirée.
Mercredi, la justice doit entendre l'instigateur présumé du réseau basé à Narbonne, quatre vétérinaires qui signaient des certificats, parfois sans même avoir vu les animaux et un informaticien soupçonné d'être faussaire.
Ramifications européennes
Sur les 21 personnes interpellées lundi dans onze départements du sud de la France, onze ont été remises en liberté et devraient être reconvoquées.
Ce trafic, aux ramifications européennes porte à ce stade sur 200 chevaux revendus bien qu'étant impropres à la consommation. Mais, selon le procureur de Marseille, la fraude pourrait concerner bien plus d'animaux.
Ceux-ci, achetés à bas prix, provenaient de centres équestres, de particuliers ou encore du laboratoire pharmaceutique Sanofi.
ats/afp/olhor
Filière de la viande chevaline déjà touchée
Cette nouvelle affaire concernant la viande de cheval risque d'éprouver à nouveau durement cette filière. Celle-ci a été durement touchée par la révélation, début 2013 qu'une entreprise du sud de la France, Spanghero, revendait de la viande de cheval pour du boeuf.
La viande avait ensuite servi à la préparation de millions de plats cuisinés, comme des lasagnes, pour des grandes marques ou la grande distribution.
Le scandale européen, partie en février de Grande-Bretagne et d'Irlande, avait mis en lumière certains agissements de l'industrie agroalimentaire et signalé l'opacité de ses circuits d'approvisionnement.
La Suisse pas touchée pour l'heure
En contact avec les autorités françaises, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) ne dispose pour l'heure d'aucune information concernant une éventuelle importation suisse de viande issue de ce trafic.
Selon l'OFSP, 10% de la viande de cheval importée en Suisse provient de France.