Entre 400 et 500 cadavres auraient été transportés dans des hôpitaux de Juba, à la suite des combats opposant des factions rivales de l'armée, a affirmé le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous.
Il a précisé que ces informations se fondaient sur les données envoyées par les hôpitaux de la capitale mais que les Nations unies n'étaient pas encore en mesure de confirmer ces chiffres.
800 autres personnes auraient été blessées dans ces affrontements entre les forces fidèles au président sud-soudanais Salva Kiir et celles d'un de ses opposants.
Coup d'Etat déjoué
Le gouvernement a annoncé mardi l'arrestation de dix personnalités politiques "en rapport avec le coup d'Etat déjoué" dimanche. Le président Salva Kiir a accusé son rival politique, l'ancien vice-président limogé Riek Machar, d'avoir fomenté ce putsch avec des soldats lui étant loyaux.
agences/pym
Crainte d'affrontements ethniques
Près de 15'000 personnes se sont réfugiées sur les bases de l'ONU tout autour de Juba depuis que les combats ont démarré dimanche soir. Washington a annoncé l'évacuation de ses diplomates non essentiels.
Certains observateurs redoutent désormais que les affrontements se muent en tueries entre les communautés Dinka du président Salva Kiir et Nuer de Riek Machar, qu'opposent des ressentiments remontant à la guerre civile. Des sources humanitaires ont fait état de violences de militaires ciblant d'ores et déjà la communauté Nuer à Juba.