Le Brésil a décidé d'équiper son armée de l'air avec les chasseurs Gripen NG construits par Saab qui pourraient également équiper l'armée suisse. Ce choix s'est opéré au détriment du Rafale proposé par le français Dassault et du F/A-18 de l'américain Boeing.
Saab livrera jusqu'à 2023 36 Gripen, pour un montant de 4,5 milliards de dollars (4 milliards de francs). L'accord générera en outre des milliards de dollars supplémentaires en livraisons futures et en contrats de service.
Rafale trop cher
Le choix s'est "fondé sur l'équilibre entre trois points : le transfert de technologie, le prix de l'avion et le coût de son entretien", a indiqué le ministère brésilien de la défense.
La victoire du Gripen a toutefois créé la surprise car les analystes tablaient plutôt sur un duel Dassault-Boeing.
L'une des principales exigences du contrat était un transfert de technologie total afin de pouvoir à terme fabriquer ces avions au Brésil. Ce point semblait favoriser le Rafale, mais l'avion français était le plus cher des trois.
afp/pym
Paris espère vendre le Rafale en Inde
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a dit jeudi prévoir "bientôt des résultats" pour la vente de Rafale en Inde et dans le Golfe, alors que le Brésil, n'était pas une "cible prioritaire".
Un autre ministre, Alain Vidalies, chargé des relations avec le Parlement, a cependant reconnu que le choix du Brésil était "une mauvaise nouvelle pour la France", avec des implications pour le budget militaire. "Il reste le marché de l'Inde qui, lui, serait suffisant" pour assurer l'équilibre financier de la loi de programmation militaire, a-t-il ajouté.
L'armée française reste la seule à être équipée du Rafale à ce jour.
Objet d'un référendum en Suisse
En Suisse, le Parlement a approuvé lors de la session d'automne l'acquisition de 22 Gripen pour un montant de 3,126 milliards de francs. Mais un référendum est en passe d'aboutir. La votation devrait avoir lieu le 18 mai prochain.